Quel revêtement mural pour un secteur professionnel hygiénique ?

Quel revêtement mural pour un secteur professionnel hygiénique ?

21/01/21

Comparatif de 4 matériaux

Article mis à jour le 18 août 2022

Secteur agro-alimentaire, industrie médicale, restauration publique et collectivités… Quel matériau privilégier pour les murs ? Toutes les solutions proposées sur le marché ne se valent pas, que ce soit en termes d’hygiène et de sécurité, de nettoyabilité, de pose, de durabilité. Plaques PVC ou polyester, panneau sandwich et faïence ? Voici notre comparatif.

Dans des milieux où l’asepsie est primordiale, il est, aujourd’hui plus que jamais, nécessaire de se tourner vers des matériaux sécurisants et conformes aux normes d’hygiène les plus contraignantes. Du choix de la surface, à la pose jusqu’à son entretien, rien ne peut être laissé au hasard. Au risque de voir vos murs devenir un foyer de contamination.

Des plaques PVC, polyester, des panneaux isothermes voire la traditionnelle faïence ? Nous avons analysé ces différents matériaux au regard de plusieurs critères. Voici notre comparatif où vous trouverez les avantages et inconvénients de chacun. Vous remarquerez que nous avons exclu volontairement la peinture et le stratifié compact (HPL ou carton compressé). En effet, ces deux matériaux se prêtent moins aux secteurs professionnels concernés.

 

1. La plaque PVC

La plaque PVC

Avantages

D’aspect lisse, la plaque PVC est souvent installée dans le secteur agro-alimentaire. Pour l’aménagement et la rénovation d’abattoirs, ateliers, chambres froides, poissonneries, salles de traite… Proposée dans différents coloris, finitions, la plaque PVC peut être installée sur des surfaces courbées. Elle peut être posée également dans des environnements qui demandent une limite d’épaisseur du revêtement mural. Elle est facile et rapide à mettre en œuvre.

Inconvénients

Le PVC ne sera notamment pas adapté à la restauration et aux cuisines collectives dû à sa fragilité et sa faible résistance aux coups et à la chaleur. Matière cassante, en cas de choc, le PVC éclate en étoile. S’il vient à brûler, celui-ci fond et produit des gouttes brulantes. De plus, sa forte rugosité augmente sa porosité et rend le nettoyage beaucoup plus difficile. Apparaissent alors des taches, auréoles et traces. Avec pour résultat une incidence considérable sur le niveau d’asepsie. Avant la flambée des prix des matériaux, la plaque PVC était LA solution économique avec un prix au m2 compétitif. Aujourd’hui, elle est quasi équivalente aux autres. De plus, il faut la remplacer au bout de 3 à 4 ans. En comptant main d’œuvre et produit, le PVC est moins intéressant que le polyester. 

2. La plaque polyester

La plaque polyester

Avantages

La plaque polyester comporte plus d’avantages que la plaque PVC. Comme le PVC, grâce à sa faible épaisseur, le polyester est adaptable aux surfaces plus courbées et permet un passage derrière les gaines et les tuyaux. La plaque est plus appropriée pour des environnements qui demandent une hygiène irréprochable. C’est un matériau qui résiste davantage aux taches, à l’humidité et à certains acides. Si la plaque est lisse, non gaufrée, elle sera facile à entretenir et à nettoyer. Elle est rapide à mettre en oeuvre et ne nécessite qu’une immobilisation limitée des lieux à rénover.

Inconvénients

Le problème avec ce type de matériau est que l’on retrouve souvent des plaques de mauvaise qualité, fragiles et non résistantes au feu ! Sachez que si vous optez pour une plaque polyester mat, cette finition accroche beaucoup plus les bactéries et le micro-rayures sont plus visibles. Oubliez la plaque gaufrée, le nettoyage raclette n’est pas possible, ce qui diminue considérablement l’hygiène du local professionnel.

3. Le panneau isotherme ou panneau sandwich

Le panneau isotherme ou panneau sandwich

Avantages

Le panneau isotherme est composé de deux plaques de matériau profilé entourant un isolant (comme la mousse polyuréthane). Il est généralement utilisé pour des milieux qui nécessitent une température constante, qu’elle soit positive ou négative. Dans l’agro-alimentaire ou les métiers de bouche, on l’utilise pour l’installation et la rénovation d’une chambre froide ou un local de stockage d’aliments. On peut également le poser pour cloisonner des pièces et pour isoler. Il propose une bonne isolation thermique, acoustique et une bonne résistance au feu. La pose du panneau isotherme se fait en une seule étape, ce qui diminue le temps d’immobilisation pendant le chantier. Il est même possible d’emboîter les panneaux soi-même et donc de diminuer le coût de la main d’œuvre.

Inconvénients

Avec la flambée du prix des matériaux, le panneau sandwich n’est plus compétitif. Et les délais d’approvisionnement sont assez longs ! En cas de chocs, le panneau perd de son efficacité. La mousse polyuréthane interne absorbe l’humidité et la retient, ce qui a pour conséquence un développement élevé de bactéries lorsque la tôle est percée. Et l’entièreté du panneau doit absolument être changée, pas seulement la partie endommagée. Sa rugosité rend également le nettoyage plus difficile. Il ne résiste pas non plus à certains produits de nettoyage ni à l’abrasivité de la viande de canard, par exemple. Il arrive que certains plafonds en industrie soient réalisés avec des panneaux sandwichs. Parfois repeints pour cacher la rouille, la peinture finit par se décoller et tomber au sol. En cas de rénovation, il faut compter une immobilisation plus longue du local (démonter la technique, démonter les panneaux, etc.). Même si le panneau sandwich est facile à mettre en œuvre, il nécessite quand même un savoir-faire pour éviter les ponts thermiques. Ce n’est plus une option intéressante en rénovation. Quand il est abimé, il faut changer l’entièreté du panneau à un coût prohibitif. 

4. Le carrelage et la faïence

Le carrelage et la faïence

Avantages

Le carrelage ou la faïence semblent être les matériaux de prédilection pour l’aménagement d’une cuisine professionnelle, ou encore d’une boucherie, d’une boulangerie, etc. Une solution traditionnelle, historique qui répond à de nombreux critères. Sa surface lisse implique une certaine solidité, une imperméabilité à la graisse et à l’eau, une facilité d’entretien. Disponible dans de nombreuses couleurs, motifs et tailles, la faïence est adaptable à différentes configurations grâce à la découpe précise des carreaux. Le prix du carrelage varie en fonction de la qualité du produit (cela va de 20 jusqu’à parfois 200€/m2) et il est beaucoup plus intéressant en neuf qu’en rénovation (il faut tenir compte de la nature du support). Enfin le carrelage satisfait aux normes d’hygiène les plus élémentaires.

Inconvénients

Si le carrelage et la faïence sont répandus et semblent séduire, c’est souvent parce que l’on en ignore certains aspects. Si l’on veut satisfaire aux règles d’hygiène, il faut monter un mur en carrelage à une hauteur d’au moins 2,5m. Il vaut mieux utiliser des carrelages de grandes dimensions et limiter les joints. Sensible aux chocs, la faïence peut rapidement s’émailler et se casser, laissant entrer les bactéries. Les joints présentent également de nombreux désavantages. Poreux, ils augmentent l’accroche des germes et bactéries à la surface. Ils sont facilement sujets aux taches et difficilement nettoyables. Ils demandent souvent un entretien et un traitement spécifique pour l’humidité et les saletés. Ce qui augmente le temps de nettoyage pour votre équipe ou votre société de nettoyage. Au niveau de la pose, la faïence demande une préparation plus complexe (dépose, redressement du mur…) et requiert plusieurs étapes, engendrant une immobilisation du lieu de production plus ou moins longue. Il faut compter un temps de pose plus long (finitions comprises, on est à 4m2 jour/homme).

Conclusion

Dans des environnements où les risques sanitaires doivent être contenus, il n’est pas vraiment souhaitable de lésiner sur l’aspect qualitatif du revêtement mural. Le matériau doit afficher de hautes performances tant en termes d’hygiène et de sécurité, de nettoyabilité, de durabilité, de complexité de pose et de durée d’immobilisation de la production, d’adaptabilité, etc. Ces critères sont à prendre en compte dans le choix du meilleur produit, adapté à vos besoins. N’hésitez pas à vous tourner vers un professionnel à même d’analyser et comprendre votre demande pour vous proposer la solution présentant le meilleur coût d’opportunité.

Vous avez besoin de conseils dans le choix de votre revêtement mural ? Contactez-nous pour tout renseignement ou demande d’offre.

Découvrez nos solutions pour rénover :